Quelqu'un a ouvert la bib avec 10 minutes d'avance. Nous ne sommes pas prêtes.
Rien n'a été rangé. Il y a encore des livres partout partout. C'est affreux. Sur les étagères, sur la banque de prêt, partout. Et pas que des livres. Des CD, des DVD, des trucs....
Une mamie, genre relou, arrive. Direct sur moi. Et v'la ti pas qu'elle a plein de questions, plein de recherches, plein de choses à me demander.
On est furax car la bib est déjà ouverte, mais il faut bien accueillir quand même les relous, empressés qu'ils sont de prendre leurs livres, genre ça peut pas attendre...
Avec la mamie, finalement, ça va. Mais elle a 2 copines. Encore plus relous. Puissance 10. Et c'est encore pour ma pomme.
Rentrent dans la bib de plus en plus de gens !!! Eh ! Les gars, vous pouviez pas attendre les 10 minutes dehors ? C'est l'invasion.
Et que des chiants !! Et tous pour moi. A côté de moi, ma chef, elle, tranquille. Ou alors, je suis tellement absorbée par le flux intense que je ne fais pas gaffe.
De plus en plus de livres. De CD, de trucs. Je me sens oppressée.
Les lecteurs s'en prennent à moi. Violemment. Genre, sale fonctionnaire, magne-toi.
Une lectrice me jette plusieurs cartes à la figure. Je m'énerve. Ça va pas non ? Je vais vous en coller une que je lui dit. En plus, il n'y a même pas celle de la bib ! Je rajoute.
Démerdez-vous qu'elle me répond. Ensuite elle m'insulte, je suis bonne à rien, je suis fonctionnaire, etc.
Je craque !
Je pète un câble. D'autant que personne ne vient à mon secours !
Je laisse tout en plan. La dame, ses cartes, les autres lecteurs qui poireautent, les collègues. Tout. Je suis au bord des larmes. Je dis bien fort ; j'en peux plus !
Et je m'en vais.
Je pars me réfugier en section jeunesse, où là, tout est calme, luxe et volupté. C'est clair, lumineux et c'est désert.
Les collègues s'interrogent en me voyant débarquer : tout va bien ?
Je m'accroupis dans un coin et me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. De rage, d'impuissance, de frustration.
Je pleure si fort que cela me réveille.
Ouf
Rien n'a été rangé. Il y a encore des livres partout partout. C'est affreux. Sur les étagères, sur la banque de prêt, partout. Et pas que des livres. Des CD, des DVD, des trucs....
Une mamie, genre relou, arrive. Direct sur moi. Et v'la ti pas qu'elle a plein de questions, plein de recherches, plein de choses à me demander.
On est furax car la bib est déjà ouverte, mais il faut bien accueillir quand même les relous, empressés qu'ils sont de prendre leurs livres, genre ça peut pas attendre...
Avec la mamie, finalement, ça va. Mais elle a 2 copines. Encore plus relous. Puissance 10. Et c'est encore pour ma pomme.
Rentrent dans la bib de plus en plus de gens !!! Eh ! Les gars, vous pouviez pas attendre les 10 minutes dehors ? C'est l'invasion.
Et que des chiants !! Et tous pour moi. A côté de moi, ma chef, elle, tranquille. Ou alors, je suis tellement absorbée par le flux intense que je ne fais pas gaffe.
De plus en plus de livres. De CD, de trucs. Je me sens oppressée.
Les lecteurs s'en prennent à moi. Violemment. Genre, sale fonctionnaire, magne-toi.
Une lectrice me jette plusieurs cartes à la figure. Je m'énerve. Ça va pas non ? Je vais vous en coller une que je lui dit. En plus, il n'y a même pas celle de la bib ! Je rajoute.
Démerdez-vous qu'elle me répond. Ensuite elle m'insulte, je suis bonne à rien, je suis fonctionnaire, etc.
Je craque !
Je pète un câble. D'autant que personne ne vient à mon secours !
Je laisse tout en plan. La dame, ses cartes, les autres lecteurs qui poireautent, les collègues. Tout. Je suis au bord des larmes. Je dis bien fort ; j'en peux plus !
Et je m'en vais.
Je pars me réfugier en section jeunesse, où là, tout est calme, luxe et volupté. C'est clair, lumineux et c'est désert.
Les collègues s'interrogent en me voyant débarquer : tout va bien ?
Je m'accroupis dans un coin et me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. De rage, d'impuissance, de frustration.
Je pleure si fort que cela me réveille.
Ouf
2 commentaires:
Ouf ! Je me disais bien que la dame ne pouvait pas oser dire " sale fonctionnaire, démerde toi avec mes cartes ! ' même si dans la réalité beaucoup le pense.
Quand ils disent qu'on fout rien toute l'année et qu'en plus on se permet de faire grève, c'est pas pire que mon cauchemar ? Y a plein de gens qui le pensent, effectivement.
Le jour où on ne sera pas obligé de se justifier parce qu'ils y en a qui sont issu du gène du poulpe et dont l'esprit est aussi étroit qu'une tête d'aiguille, alors peut-être l'Humanité aura fait un grand bon. Et moi je dormirais mieux. Mais ça serait trop facile !
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