lundi 7 juillet 2008

La vérité sort de la bouche....

...des Djeunes !
Et oui ! Pour une fois, je vais pas faire ma vieille peau d'aigrie ! lol

Voilà, on accueille, chaque année pendant l'été, des vacataires. Deux en juillet et deux en août. Bizarrement, c'est souvent des filles. M'enfin, c'est pas pour ça que je post aujourd'hui.

Nan.

Sparce que la petite jeune avec qui je bossais l'autre jour, une charmante petite de 20 ans (ben quoi ! j'en ai 10 de plus bientôt !) m'a fait des réflexions sur notre métier de bibliothécaire que je ne peux que partager ici avec vous !

Elle m'a tout de suite dit, voyant mon bidon :
-"j'espère que vous (oui, elle me vouvoie...) ne classez pas les livres le matin !!, non parce que dans votre état... déjà que c'est physique !"
Je l'ai tout de suite trouvé charmante, car je culpabilisais un peu de laisser mes collègues classer à ma place ma part de livres.

Plus tard elle m'a avoué découvrir ce métier. Elle ne s'y attendait pas.
L'année dernière déjà, la jeune fille à sa place m'avait dit, naïvement qu'elle n'aurait jamais cru qu'on bossait autant en bib. (hummmm). Elle m'avait dit avoir eu peur de s'ennuyer. Cette année, la petite m' a dit à peu près ceci :
-"C'est physique comme métier ! Je n'aurais jamais cru ! Et puis y a plein de trucs à faire ! Moi je pensais que c'était plus calme en bib."
Bon, il faut reconnaître qu'en période estivale, on ferme plus au public pour faire LE GRAND RANGEMENT : modifications des rayonnages, inventaire
["vous allez vraiment compter tous les livres un par un ??!?" m'a demandé un jeune à l'accueil l'autre jour alors que je faisais son inscription en salle multi]
classement, rangement, pilonnage, etc. etc. Le reste du temps, quand on est au public, ben on souffle !

Mais le plus drôle c'est quand elle a insisté sur la "pénibilité" de notre boulot. Je ne déconne plus, là. Elle a vraiment laissé entendre que c'était dur. Physique et intense. Quand je lui ai expliqué ce qu'on faisait des livres, tout le circuit, de la suggestion à la mise en rayon en passant par le pointage, l'équipement et bien sûr le catalogage (le plus dur à comprendre pour un lambda), elle a cru s'étouffer.

Et elle a conclu en disant :
- "Et en plus vous n'avez que DEUX jours de repos... Seulement !"
Ça fait plaisir à entendre, un peu de reconnaissance ! Merci les Djeunes !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense qu'il y a pire physiquement comme boulot. Je pense en particulier aux ouvriers ! Faudrait peut-être qu'elle sorte de sa bulle !

Emma Giarany a dit…

Oui y a pire, bien sûr, mais vois-tu y a moins pire ! Quand j'étais dans le privé, la seule activité pénible se résumait à cliquer sur ma souris... alors... Tu vois ? Bosser dans un bureau, malgré un stress différent, ben c'est pas comme nous, qui déplaçons à longueur de journée des piles de gros bouquins, de meubles, de journaux et j'en passe.
D'ailleurs, dans la fonction publique d'état, on nous appelle des Magasiniers.