Gustave Flaubert, disait, à propos des polémiques sur le prosaïsme du roman Mme Bovary :
"qu'il n'y a pas en littérature de beaux sujet [...] et qu'en conséquence on peut écrire n'importe quoi aussi bien que quoi que ce soit. L'artiste doit tout élever"
C'est un peu ce que fait ici Jean Rolin :
Dans lequel il évoque la futilité des paillettes du show-bis, la réussite du bling-bling mais aussi (et surtout) le glauque de la prostitution, de la crasse et de la pauvreté. En somme, la face pas vraiment cachée de Los Angeles.
Voici un récit improbable et décalé pour mieux rire (jaune) des travers de notre formidable époque.

Cet agent se fait aider par un Paparazzi efficace nommé "Fuck", et s'éprend platoniquement de Lindsay Lohan au détriment de sa mission première. Enfin, pour corser le tout, l'agent hautement qualifié ne se déplace dans la ville tentaculaire de Los Angeles qu'avec les transports en commun car il n'a pas le permis...
Ce récit, presque absurde, permet néanmoins au lecteur d'être immergé dans le quotidien de l'américain moyen (très moyen) ; celui qu'on ne voit jamais aux pays des Stars, du Ciné et des Pippeule.
En effet, à côté des centres commerciaux huppés, des autoroutes sans fins, des restaurants de luxe, des toiletteurs pour chiens (aussi nombreux que les stations de lavage-auto, soit innombrables) se tiennent les invisibles du métro, des sans-logis sous les ponts, des gros, des pauvres et des moches qui errent, tels des zombies, dans cette ville symbole de la réussite. Réussite ne profitant, finalement, qu'à un infime pourcentage...
Cela ressemble à du léger, mais c'est du lourd.
Ce roman apporte des arguments à ceux qui pensent que la société dépeinte est une société malade et décadente. Sous des airs de romans people (j'en ai appris des choses sur la vie de Lohan et Spears, c'est ultra bien documenté !) c'est peut-être, subtilement, de lutte des classes dont il s'agit...
A dévorer !!
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