Je n'ai pas eu le temps de faire le compte-rendu de toutes mes lectures, et c'est bien dommage.
Il y a tant de grands auteurs à évoquer, tant de grands livres splendides qui valent le détour. J'ai tellement envie de parler ici de ceux que j'ai rencontrés au fil de mon aventure de lectrice, si vous saviez...
Ah ! frustration, quand tu nous tiens.
Bon, j'en reviens au palmarès.
Je n'ai pas lu suffisamment de livres pour avoir un Top 10. Il aurait fallu que j'en eusse lu 50 ou plus. Hors ce n'est pas le cas. Malheureusement. Je vais faire un Top 5 alors. C'est mieux que rien.
En 5e position , j'ai longtemps hésité entre le subversif et politiquement incorrect Ian Levinson ("Trois hommes, deux chiens et une langouste") et le road novel musical sur fond de spleen de Madison Smart Bell ("La ballade de Jesse") qu'au final je ne peux me résoudre à en choisir un.
Ils seront donc 2.
L'avantage d'être le maître du monde de mon blog...
Ce sont 2 livres qui n'ont rien à voir a priori. A priori, car les deux parlent de mal-être.
Pour le premier, c'est le mal-être créé par cette société basée sur la recherche du profit qui ne laisse aucune place à l'épanouissement personnel. Pour le second, c'est le mal-être lié à nos traumatismes familiaux, tel un fardeau qui nous empêche d'avancer et interdit tout épanouissement personnel. L'un drôle, voire burlesque par moment. L'autre, plus introspectif et sensible.
En 4e position, je mettrais bien le roman-encyclopédique-génialissime de Marisha Pessl ("la physique des catastrophes"). Allez, soit !
Subversif également : j'aime ses critiques de la médiocrité ambiante liée à cette même société citée plus haut. Un livre qui se transforme en thriller à la toute fin (totalement inattendue), quel génie! Un livre qui au final nous rappelle aussi que l'épanouissement n'est pas non plus dans la performance, puisque l'héroïne rentre certes à Harvard, comme rêvé, mais elle n'en est pas plus heureuse...
En 3e position, je tranche (car il faut bien que je me décide) : ce sera "Blessés" de Percival Everett. Je n'en ai pas parlé ici et c'est bien dommage, car il s'agit là d'un livre "cou
p de poing" par la force de son propos.
L'intolérance.
La bêtise, qu'on dit bizarrement "humaine", mais qui tient plus du primitif de l'animal et qui est en certains d'entre nous. Les mêmes ,très surement, qui ne se posent pas de questions quant à cette société d'apathiques et prennent tout ce qu'on leur donne à la tv comme argent comptant, comme par exemple des débats sur des identités nationales, ou la burka... au hasard.
Enfin, j'extrapole. Car il s'agit ici d'un cow-boy, John Hunt, âgé d'une cinquantaine d'années dans l'Amérique profonde. Il s'est réfugié dans son ranch et va bientôt héberger David, le fils d'un ami. Mais dois-je préciser que John Hunt est en fait un cow-boy noir et qu'il va prendre sous son aile un jeune homosexuel pour qu'on saisisse la révolte dans mon billet ? Le livre s'ouvre sur la découverte d'un meurtre sauvage et l'arrestation du jeune qui venait de trouver un job dans le ranch de notre héros. En fait, un groupe de nazis en force sévit dans les parages dans la quasi indifférence de cette Amérique bien pensante... Seuls les anciennes victimes historiques de l'intolérance américaine sont en alerte ; l'Indien du coin à John Hunt et son vieil oncle. Ils sentent le danger pour l'avoir trop connu, mais qui va les entendre ?
Un rythme doux et un récit tranquille pour appuyer là où ça fait mal : la fin, d'une injustice inouïe, nous révolte au plus profond de notre âme... De la grande littérature.
En 2e position, mon choix est de plus en plus dur, et là encore, voici un livre dont je n'ai pas eu le temps parler ici.
"Testament à l'anglaise" de Jonhatan Coe.
Par où commencer ? Un jeune écrivain agoraphobe est chargé d'écrire un livre sur une famille riche, célèbre et respectée de toute l'Angleterre. Les Winshaw. Une famille dont les membres éminents sont dans les médias, la politiques, les affaires... au pouvoir en somme. Mais une famille, dont les membres éminents sont tous plus pourris et puants les uns que les autres....
Coe nous fait le récit de ces Winshaw tout en évoquant l'histoire personnelle de cet écrivain , Michale Owen et de son rêve récurrent (Youri Gagarine !). Cela parait étrange dit comme ça, mais le talent de Coe c'est bien d'arriver à tout évoquer sans que le lecteur ne s'y perde (il en redemande même !). Et puis il y a cette vieille Tante Winshaw, l'employeur d'Owen, qui semble être différente de ses congénères (qu'ils ont d'ailleurs enfermée dans un asile).
Et en filigrane la critique des arcanes du pouvoir comme celle de la société anglaise et de sa politique de droite décomplexée (le Tatcherisme).
Société anglaise, vraiment ?
Effectivement, on ne peut s'empêcher d'y voir du connu ; la journaliste minable qui grattouille parce qu'elle est une Winshaw représente pour moi un mélange de Marie Drucker et Rachida Dati (elle vient d'avoir une fille : devant les caméras, c'est la mère idéale et maternelle, la vérité est moins Gala/Voici qu'il n'y paraît!). On peut y voir aussi du Bernard Arnaud ou du Pinault ou encore Dassault ou voire même du Sarko.
Mais finalement, ceux qui ont le pouvoir et qui décident de nos vies sont un peu tous les mêmes, non ?
On m'avait parlé de ce livre comme étant drôle. J'ai effectivement eu un sacré fou rire. Mais je retiens également un passage particulièrement atroce, et
malheureusement véridique, sur l'élevage intensif et l'agriculture conventionnelle tels que nous la servent les grands groupes industriels (on pense à Nestlé, etc.) où un membre de la famille Winshaw exerce. Un passage digne du fameux film documentaire "We feed the world".
Particulièrement intéressant quand on sait que le livre est sorti en 1995...
C'est de la littérature anglaise, avec son ton particulier et son sens hallucinant du récit (entrecoupé de récits dans le récit du narrateur, vous me suivez ?) mais c'est un livre tellement engagé finalement !
INDE ZE OUINEUR IZ.......................
Vous l'aurez deviné. Le PLUS GRAND LIVRE DE L'HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE (rien que cela ! vous verrez, on en reparlera encore dans 150 ans) :
Le livre qui remet tout en question au plus profond de nous. Le livre qui parle de la parentalité comme de la transmission. Le livre sur L'HUMANITE. Et donc sur la Littérature (la boucle est bouclée) : La route de Cormarc McCarthy.
S'il ne devait en rester qu'un seul, c'est celui-ci. Car il y a TOUT à l'intérieur.
D'accord, honte sur moi, il est sorti en 2007 et je ne l'ai lu que maintenant. Mais qu'importe. S'il ne fallait en lire qu'un seul, c'est celui-ci.
Lire "La Route" et mourir.
Ah ! frustration, quand tu nous tiens.
Bon, j'en reviens au palmarès.
Je n'ai pas lu suffisamment de livres pour avoir un Top 10. Il aurait fallu que j'en eusse lu 50 ou plus. Hors ce n'est pas le cas. Malheureusement. Je vais faire un Top 5 alors. C'est mieux que rien.
En 5e position , j'ai longtemps hésité entre le subversif et politiquement incorrect Ian Levinson ("Trois hommes, deux chiens et une langouste") et le road novel musical sur fond de spleen de Madison Smart Bell ("La ballade de Jesse") qu'au final je ne peux me résoudre à en choisir un.
Ils seront donc 2.
L'avantage d'être le maître du monde de mon blog...
Ce sont 2 livres qui n'ont rien à voir a priori. A priori, car les deux parlent de mal-être.
Pour le premier, c'est le mal-être créé par cette société basée sur la recherche du profit qui ne laisse aucune place à l'épanouissement personnel. Pour le second, c'est le mal-être lié à nos traumatismes familiaux, tel un fardeau qui nous empêche d'avancer et interdit tout épanouissement personnel. L'un drôle, voire burlesque par moment. L'autre, plus introspectif et sensible.
En 4e position, je mettrais bien le roman-encyclopédique-génialissime de Marisha Pessl ("la physique des catastrophes"). Allez, soit !
Subversif également : j'aime ses critiques de la médiocrité ambiante liée à cette même société citée plus haut. Un livre qui se transforme en thriller à la toute fin (totalement inattendue), quel génie! Un livre qui au final nous rappelle aussi que l'épanouissement n'est pas non plus dans la performance, puisque l'héroïne rentre certes à Harvard, comme rêvé, mais elle n'en est pas plus heureuse...
En 3e position, je tranche (car il faut bien que je me décide) : ce sera "Blessés" de Percival Everett. Je n'en ai pas parlé ici et c'est bien dommage, car il s'agit là d'un livre "cou

L'intolérance.
La bêtise, qu'on dit bizarrement "humaine", mais qui tient plus du primitif de l'animal et qui est en certains d'entre nous. Les mêmes ,très surement, qui ne se posent pas de questions quant à cette société d'apathiques et prennent tout ce qu'on leur donne à la tv comme argent comptant, comme par exemple des débats sur des identités nationales, ou la burka... au hasard.
Enfin, j'extrapole. Car il s'agit ici d'un cow-boy, John Hunt, âgé d'une cinquantaine d'années dans l'Amérique profonde. Il s'est réfugié dans son ranch et va bientôt héberger David, le fils d'un ami. Mais dois-je préciser que John Hunt est en fait un cow-boy noir et qu'il va prendre sous son aile un jeune homosexuel pour qu'on saisisse la révolte dans mon billet ? Le livre s'ouvre sur la découverte d'un meurtre sauvage et l'arrestation du jeune qui venait de trouver un job dans le ranch de notre héros. En fait, un groupe de nazis en force sévit dans les parages dans la quasi indifférence de cette Amérique bien pensante... Seuls les anciennes victimes historiques de l'intolérance américaine sont en alerte ; l'Indien du coin à John Hunt et son vieil oncle. Ils sentent le danger pour l'avoir trop connu, mais qui va les entendre ?
Un rythme doux et un récit tranquille pour appuyer là où ça fait mal : la fin, d'une injustice inouïe, nous révolte au plus profond de notre âme... De la grande littérature.
En 2e position, mon choix est de plus en plus dur, et là encore, voici un livre dont je n'ai pas eu le temps parler ici.
"Testament à l'anglaise" de Jonhatan Coe.
Par où commencer ? Un jeune écrivain agoraphobe est chargé d'écrire un livre sur une famille riche, célèbre et respectée de toute l'Angleterre. Les Winshaw. Une famille dont les membres éminents sont dans les médias, la politiques, les affaires... au pouvoir en somme. Mais une famille, dont les membres éminents sont tous plus pourris et puants les uns que les autres....
Coe nous fait le récit de ces Winshaw tout en évoquant l'histoire personnelle de cet écrivain , Michale Owen et de son rêve récurrent (Youri Gagarine !). Cela parait étrange dit comme ça, mais le talent de Coe c'est bien d'arriver à tout évoquer sans que le lecteur ne s'y perde (il en redemande même !). Et puis il y a cette vieille Tante Winshaw, l'employeur d'Owen, qui semble être différente de ses congénères (qu'ils ont d'ailleurs enfermée dans un asile).
Et en filigrane la critique des arcanes du pouvoir comme celle de la société anglaise et de sa politique de droite décomplexée (le Tatcherisme).
Société anglaise, vraiment ?

Effectivement, on ne peut s'empêcher d'y voir du connu ; la journaliste minable qui grattouille parce qu'elle est une Winshaw représente pour moi un mélange de Marie Drucker et Rachida Dati (elle vient d'avoir une fille : devant les caméras, c'est la mère idéale et maternelle, la vérité est moins Gala/Voici qu'il n'y paraît!). On peut y voir aussi du Bernard Arnaud ou du Pinault ou encore Dassault ou voire même du Sarko.
Mais finalement, ceux qui ont le pouvoir et qui décident de nos vies sont un peu tous les mêmes, non ?
On m'avait parlé de ce livre comme étant drôle. J'ai effectivement eu un sacré fou rire. Mais je retiens également un passage particulièrement atroce, et

Particulièrement intéressant quand on sait que le livre est sorti en 1995...
C'est de la littérature anglaise, avec son ton particulier et son sens hallucinant du récit (entrecoupé de récits dans le récit du narrateur, vous me suivez ?) mais c'est un livre tellement engagé finalement !
INDE ZE OUINEUR IZ.......................
Vous l'aurez deviné. Le PLUS GRAND LIVRE DE L'HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE (rien que cela ! vous verrez, on en reparlera encore dans 150 ans) :
Le livre qui remet tout en question au plus profond de nous. Le livre qui parle de la parentalité comme de la transmission. Le livre sur L'HUMANITE. Et donc sur la Littérature (la boucle est bouclée) : La route de Cormarc McCarthy.
S'il ne devait en rester qu'un seul, c'est celui-ci. Car il y a TOUT à l'intérieur.
D'accord, honte sur moi, il est sorti en 2007 et je ne l'ai lu que maintenant. Mais qu'importe. S'il ne fallait en lire qu'un seul, c'est celui-ci.
Lire "La Route" et mourir.
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