jeudi 31 mars 2011

Le Japon, McCarthy et la Littérature

Dans le cahier du "Monde de Livres" du 25 mars 2011, la journaliste Rérolle fait un étonnant article sur ce que semble inspirer les catastrophes actuelles au Japon (Séisme, Tsunami et... nucléaire) à ceux qui les regardent par la petite lucarne : l'article s'intitule "Paysage de fin du monde".

Je cite la première phrase qui est elle-même une citation entendu par-ci par-là.
"On se croirait dans La Route".
Honnêtement, j'ai moi-même pensé la même chose en regardant BFM en boucle ; "on dirait La Route".
La journaliste s'étonne que les gens utilisent la FICTION pour évoquer le désastre nippon, plutôt que d'en référer aux images RÉELLES du 11 septembre et de Haïti, par exemple.

Souvenez-vous, La Route, c'est LE livre de Cormac McCarthy qui a eu le Pulitzer de la fiction en 2007 et qui a été mon coup de coeur absolu en 2009 et même 2010 (je me suis fait violence) et peut-être même en 2011, et aussi en 2012... Ben, oui, étant donné que je n'ai encore rien lu d'aussi fort depuis.
D'ailleurs, tout me parait même assez fade. Même le percutant "Sukkwan Island", certes pas mal, ne lui arrive pas à la cheville.
A la fin de mon post sur mon palmarès 2009, je disais simplement : "lire La Route et mourir"
Et je le pense toujours.
Ce livre est un monument de la littérature contemporaine.
Et si l'univers décrit par McCarthy dans son récit apocalyptique semble si réel, et peut être utilisé comme référence à la réalité, c'est parce que l'Auteur est un génie.

Voici la dernière phrase de l'article de Raphaëlle Rérolle :
"[...] C'est cela qui s'imprime dans nos esprits. La puissance de cette fiction qui permet aux cauchemars d'un seul homme, McCarthy, de devenir celui de milliers d'autres - ses lecteurs".
C'est là toute la force de LA vraie LITTÉRATURE.

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