dimanche 8 janvier 2012

Palmarès 2011 ♦ Livres lus



 Bonne année à tous !
Voici mon Top pas ten.

Cette année, comme l'année dernière, je n'ai pas réussi à lire beaucoup de livres... Si je n'avais donc qu'une seule résolution pour 2012 ce serait :
lire plus ! (et faire plus de sport pour ne plus jamais qu'une lectrice me croit enceinte... plus jamais ça !). Ah, si seulement j'avais un travail loin de ma maison pour faire plein de transports en commun...

Alors, sur les pauvres 17 livres lus en 2011, j'aurais lu pas mal de classiques. Et aussi certains de la rentrée littéraire de septembre. Et aussi pas mal de romans dits Jeunesse pour le travail que je ne résiste pas à vous présenter ici.
Et seulement peu de BD et Manga (je retiendrais donc que Zombillenium (le T.2) et Pluto la fin)
 

Littérature contemporaine :

  1. "Le dîner" de Hermann Koch. Que se passe-t-il dans une famille un peu bobo quand l'enfant-roi-chéri fait quelque chose d'abominable ? Ce livre m'a glacé le sang.
  2. "La tête en arrière" de Violaine Schwartz. Le livre de mon top que j'aurai dévoré le plus rapidement (une soirée). Ce récit est une montagne russe littéraire. La force de la littérature est aussi d'entrer dans la tête (en arrière) des autres ! Quel voyage....
  3. "Tu verras" de Nicolas Fargues. Nos enfants sont précieux, est-ce lorsqu'ils ne sont plus là, qu'on s'en rend compte ? Ce père va toucher du doigt la problématique...
  4. "Le ravissement de Britney Spears" de Jean Rolin. Ah, ! Quelle histoire improbable ! Et cette vision subliminale de L.A. toujours aussi glauque depuis le Dahlia Noir avec ses zombies SDF...
  5. "Hymne" de Lydie Salvayre, pour Jimi et l'enthousiasme (même adolescent !) de Salvayre
  6. "Les petits" de Christine Angot, je découvre Angot. J'avais de gros a priori, mais cette histoire écrite au présent et qui voit apparaître le JE de l'auto-fiction qu'à la moitié du livre (quel enjeu !)  m'a touchée pour des raisons certainement familiales et personnelles. Mais qu'elle ait su le faire mérite mon top. En plus d'une certaine vision d'un racisme à peine larvé.
  7. "J'apprends l'hébreu" de Denis Lachaud. Là aussi, comme Violaine on entre dans la tête d'un ado qui débarque en Israël pour suivre sa famille (expatriée professionnelle). Un ado borderline, comme on dit, qui se lie d'amitié avec un fantôme (on est dans sa tête, hein)...  Toutes ressemblances avec un peuple hanté par son passé (et borderline ?) ne peut être fortuite...
  8. "Assomons-les pauvres" de Sinha Shumona, ou les conséquences quand on n'assume pas ses pauvres ! Édifiant.
  9. "Arrêtez-moi là" de Ian Levison. Dans mon top peut-être plus parce qu'il touche ma fibre sensible... Disons que j'ai le syndrome Télérama ; je me laisse séduire par les bons sentiments (l'injustice épinglée) même si au fond de moi je sais parfaitement que cela ne suffit pas à faire un bon livre...






Top Classiques (par ordre chronologique de lecture)

  • "De sang froid" de Truman Capote, à partir d'un fait divers aussi, n'en déplaise à Régis Jauffret...
  • "Le Dahlia Noir" de James Ellroy, certainement le livre le plus glauque jamais lu dans ma vie.
  • "Les aventures d'Oliver Twist" de Charles Dickens, il était temps pour une bibliothécaire jeunesse !
  • "Madame Bovary" de Gustave Flaubert (je n’avais lu que "l'éducation sentimentale" au lycée, il était temps de rattraper ce retard)
  • "La princesse de Clèves" de Madame de La Fayette, par réactions aux propos de notre Président de la République. Et par l’évocation dans l’émission La Grande Librairie. Quand Busnel a dit « tous nos téléspectateurs ont lu la Princesse de Clèves », me suis dit qu’il fallait que je connaisse de quoi on parlait tout de même !

Impossible de faire un classement, vous vous doutez bien ! Mais sachez que si je devais en retenir qu'un, ce serait "La princesse de Clèves" qui m'a étonnement transportée ! Les tactiques pour éviter (ou les rechercher) les imbroglios amoureux du récit donnent une dimension psychologique époustouflante ! Quelle connaissance de l’âme humaine... Étonnement trans-temporel, n’en déplaise à Nicolas !



Et je n'oublie pas "le Dahlia Noir" qui m'a aussi énormément bouleversée, me faisant pensé à ce qui se fait de mieux en série tv américaines telles "Southland" ou autres "The Wire"... (toutes proportions gardées, bien sûr)




Les romans dits "Jeunesse" qui valent carrément le coup (même pour les pas ados) :
  1. "Iboy" de Kevin Brooks Tout le monde rigole quand je résume ce livre. L'histoire de ce djeunes, qui se prend un Iphone tombé du haut de la tour de sa cité amuse terriblement. Pourtant, c'est une histoire tragique. Le récit d'un ado qui développe des I-pouvoirs est pourtant parfaitement crédible. Pourquoi ? Par la force de la littérature et le génie de l'auteur. Ce livre est édifiant : un mélange du cinéaste Ken Loach avec Steeve Jobs (en mieux). Franchement, il mérite largement la place n°1, croyez-moi ! Dites-vous que la SF est prétexte à dénoncer pas mal de choses et le livre, qui loin d'être niais, parle tout de même de cités misérables, de viol et de vengeance !
  2. Ex aequo "L’Enfant du Jeudi" de Sonya Hartnett. Dur de choisir. En pleine crise 1929 au fin fond de l'Australie, une famille nombreuse et extrêmement pauvre tente de subsister avec un enfant étrange, rescapé d'une coulée de boue, devenu mi-humain, mi-... ?? Ne vous méprenez pas, ce n'est pas du fantastique (on flirte seulement avec), c'est "La petite maison dans la prairie" en tragique et cinglant (et en mieux !!) et tellement plus réaliste. M'a bouleversée.
  3. "0.4" de Mike A. Lancaster. Qui sont les 0.4 ? 4% de l'Humanité qui ne peuvent se mettre à jour ? Scénario SF époustouflant !
  4. "Epic" de Kostick, Conor. La guilde virtuelle saura faire la Révolution quand le monde réel est à la ramasse... L'alternance virtuel/réel (SF, le réel en plus, faut suivre) est édifiante, meilleure que dans Avatar ! 
  5. "Comment je suis devenue flic" d’Anne et Marien Rambach. Le problème des Sans-Papier vu à travers les yeux d'une ado beaucoup plus mature que la plupart des adultes ! Si seulement on pouvait en prendre de la graine... 
  6. "Le mariage de ma mère" d’Alice Vieira, La mère top modèle face à l'ado abandonnée qui trouve refuge dans son imagination. Fort et très exigeant !






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